Saviez-vous qu’il existe plusieurs espèces d’abeilles au Québec? Dans notre province, il en existe environ 800 espèces différentes, mais la plus connue est l’abeille domestique. La majorité de ces insectes sont solitaires et sauvages, mais l’abeille domestique est sociale et s’installe dans les ruches créées par les apiculteurs.
D’ailleurs, contrairement à ce que l’on pourrait croire, celles-ci ne sont pas attirées par notre nourriture et piquent rarement l’humain. Puisqu’elles se nourrissent de pollen et de nectar, elles sont très importantes au niveau de la production du miel ainsi que de la pollinisation des fleurs et des récoltes.
Comprendre l’abeille
Une hiérarchie au sein des colonies
Il y a une hiérarchie sociale très importante au sein des colonies d’abeilles!
- La reine. Elle est une femelle fertile et reproductrice. Afin de pouvoir la reconnaître, on peut remarquer qu’elle est l’abeille la plus grosse et qu’elle a un abdomen plus long.
- Les ouvrières. Celles-ci sont des femelles stériles et descendent de la reine. Elles sont plus petites que le restant de la colonie.
- Les faux bourdons. Ce sont les mâles de la colonie. Puisque ceux-ci ne butinent pas souvent, ils n’ont pas les mêmes appareils que les ouvrières afin de transporter le pollen.
L’anatomie des abeilles
Les abeilles mesurent de 2 mm à 4 cm. Elles ont une silhouette peu élancée, un corps poilu ainsi qu’une langue afin d’aspirer le nectar. Leurs pattes arrière et leurs ailes transparentes servent à collecter le pollen. Leurs couleurs varient énormément selon l’espèce. Elles peuvent être noires, brunes, jaunes, blanches, et bien plus encore! Le dard des abeilles domestiques a des crochets qui ne peuvent pas ressortir de la peau à la suite d’une piqûre. C’est pourquoi elles ne peuvent piquer qu’une seule fois et qu’elles meurent à la suite de la piqûre.
La pollinisation
Les abeilles permettent la récolte ainsi que le transport du pollen de la majorité des plantes à fleurs et des cultures de fruits, de légumes, etc. Les oiseaux, les chauves-souris, les papillons nocturnes ainsi que les mouches sont, eux aussi, des pollinisateurs des plantes à fleurs. Par contre, les abeilles sont les plus importantes. Tous les écosystèmes dépendent de près ou de loin de ces insectes, puisque les plantes qui ne sont pas pollinisées par les abeilles dépendent de celles qui le sont. D’ailleurs, le niveau de pollinisation varie aussi en fonction de l’espèce d’abeille. Certains types sont plus généralistes, comme l’abeille domestique, et d’autres sont plus spécialisées.
L’importance des abeilles pour notre alimentation
Une situation actuelle précaire pour le Québec
Au Canada, en raison de nos hivers difficiles, les pertes d’abeilles domestiques sont un phénomène inévitable. Habituellement, on peut recenser des pertes aux alentours de 20 %, mais lorsque celles-ci dépassent le 35 %, la situation devient plus ardue.
Depuis plus de 15 ans, on remarque des pertes de plus en plus importantes. Par contre, l’hiver 2021-2022 s’est avéré très difficile, puisque l’on observe des pertes d’environ 65 % et plus. Cette situation est très rare et ne touche pas seulement le Québec, mais tout le pays.
Cette situation est alarmante non seulement pour les apiculteurs et leur production de miel, mais aussi pour les agriculteurs. En effet, 40 % de notre consommation alimentaire dépend de la pollinisation, et les abeilles domestiques y jouent un rôle plus qu’important. Sans eux, les cultures de fruits, de légumes et de noix risquent de disparaître. Par exemple, sans les abeilles, nous aurions des pertes de 90 % pour les pommes et les citrouilles et 80 % de perte pour les bleuets.
Quelles sont les causes de ce phénomène
Plusieurs facteurs pourraient être la cause de ses pertes, en voici quelques-uns :
- Des parasites. L’acarien, Varroa destructor, est de plus en plus présent et il passe l’hiver avec les colonies d’abeilles. Celui-ci engendre beaucoup de dommages pour les colonies.
- Les insecticides. Les néonicotinoïdes sont les insecticides les plus utilisés au monde et sont très toxiques pour les insectes. Au printemps, les abeilles s’intoxiquent et cela affecte la survie de la colonie.
- La monoculture. Les abeilles deviennent affamées et ne sont pas bien alimentées, puisque les prairies à fleurs sont remplacées par des champs de maïs. Cela fait en sorte que ces pollinisateurs ne peuvent pas diversifier leur nourriture et les affaiblissent.
Comment faire pour aider les abeilles
De nombreux moyens sont effectués afin de préserver nos colonies d’abeilles, en voici quelques exemples.
- Diviser les colonies en deux. Les apiculteurs peuvent diviser les colonies en deux. Cela fait en sorte que les ruches sont affaiblies, mais plus nombreuses. Afin d’y arriver, les colonies ont besoin de reines et les apiculteurs peuvent en commander ailleurs dans le monde.
- L’insémination artificielle. Grâce à l’insémination artificielle, on peut tenter de créer des abeilles plus productives et résistantes. Afin d’y arriver, on croise un mâle et une reine présélectionnés afin de maximiser des traits génétiques.
- Éviter de tondre son gazon. Afin de protéger les abeilles, éviter de tondre son gazon au mois de mai permet à ces insectes de prendre des forces, après l’hiver, grâce aux pissenlits.
Bref, les abeilles jouent un rôle primordial dans notre écosystème et nous remarquons des pertes cruciales de cet insecte. Chez Axial, se tenir au courant de ces enjeux environnementaux est très important et vous les partager nous tient à cœur. Si vous voulez en apprendre davantage sur des sujets connexes, allez lire nos articles sur Laixa!
Sources :
- Marceau, Ginette. et Sauvajon, Lou. Le péril des abeilles, Radio-Canada, (https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2015/02/abeilles/)
- Morrissette-Beaulieu, Félix. Hausse historique de la mortalité des abeilles au Québec, Ici-Québec, (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1878698/mortalite-abeilles-pire-annee-apiculture-quebec)
- Kevan, P., & Monckton, S. Abeille. Encyclopédie Canadienne, (https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/abeille)