Avoir un emballage éco-conçu n’est pas uniquement d’avoir un emballage recyclable, c’est de s’assurer de trouver l’emballage unique à notre produit qui, à la fin de son cycle de vie, aura participé à réduire son empreinte carbone au maximum. C’est donc de repenser la chaîne de production en entier et les caractéristiques du produit pour que l’emballage remplisse ses fonctions de protection, conservation et d’amélioration de l’expérience client tout en y incluant la logistique d’expédition pour être le plus éco-responsable possible.
Optimiser son emballage
Tout d’abord, il faut prendre conscience des différences entre les trois types d’emballages. L’emballage primaire sert à emballer le produit et l’utiliser. C’est celui qui est en contact direct avec le produit. Par exemple, la canette de soda. Le secondaire sert à emballer plus d’un produit ensemble. Il est souvent utilisé avec les petits objets pour faciliter leur transport. Il sert aussi de seconde protection du produit. Finalement, le tertiaire sert à l’envoie. Que ce soit sous forme de palette ou d’enveloppe, l’emballage tertiaire doit pouvoir résister à tous les chocs du transport.
Un fois qu’on sépare ces trois niveaux, il est possible de les adapter selon leurs fonctions. Ils doivent être jolis et pratiques pour améliorer l’expérience client, écologique pour répondre à la demande, résistants pour les commandes et petits et légers pour diminuer les frais d’expédition. Tous ces facteurs doivent être pris en compte en plus des requis du produit à transporter. Chacune de ces étapes peut être optimisée pour réduire l’impact environnemental de l’emballage produit.
Un fois qu’on sépare ces trois niveaux, il est possible de les adapter selon leurs fonctions. Ils doivent être :
- Jolis et pratiques : pour améliorer l’expérience client;
- Écologique : pour répondre à la demande;
- Résistants : pour les commandes;
- Petits et légers : pour diminuer les frais d’expédition.
Tous ces facteurs doivent être pris en compte en plus des requis du produit à transporter. Chacune de ces étapes peut être optimisée pour réduire l’impact environnemental de l’emballage produit.
L’une des meilleures méthodes pour montrer sa démarche auprès de sa clientèle: les informer sur comment se départir responsablement des emballages. L’ajout de cette information permet de démontrer qu’un effort a été placé dans l’éco-conception de l’emballage et que les actions concrètes à poser ensuite sont aussi pensées dans le but de réduire l’impact.
Emballages naturels
Durant la pandémie mondiale de Covid-19, la demande pour les livraisons à domicile a augmenté en flèche. De même, la demande pour des emballages plus durables a aussi eu une rapide montée. Il est donc devenu essentiel pour les entreprises de trouver un moyen d’allier les deux.
Durant cette période, la tendance des emballages faits de fibres végétales est apparue. Les emballages papiers et cartons sont définitivement une solution plus écologique que les emballages plastiques. Ils sont naturels, parfois compostables ou du moins recyclables et ils répondent aux réclamations des consommateurs en matière d’emballages durables.
Ceux-ci sont résistants et peuvent être à la fois imperméables et isolants, ce qui explique leur part de marché grandissante dans l’industrie alimentaire. De plus, comme ils sont souvent faits sur mesure, ils peuvent être conçus afin de s’imbriquer les uns dans les autres et ainsi nécessite moins d’espace lors de l’expédition. Finalement, ils sont souvent légers ce qui diminue les frais de livraison.
Toutefois, il faut être vigilant lors du choix de ces emballages durables. Certaines entreprises misent uniquement sur la production en masse pour répondre à la demande croissante. Celles-ci ont alors tendance à mettre de côté la protection des milieux ce qui mène à de la déforestation, la destruction de la biodiversité, la pollution des eaux et encore plus. Il faut donc se renseigner sur les pratiques de nos fournisseurs pour choisir des emballages éco-conçus.
Emballage compostable: toujours la meilleure solution?
Malgré l’envie de répondre oui, ce serait mentir. La meilleure solution ne sera pas l’emballage qui fait systématiquement le moins de déchets possible. Ce sera l’emballage qui a la fin du processus aura causé le moins d’émissions négatives pour l’environnement et la société.
« Il n’existe pas de “bon” ou de “mauvais” matériaux puisque les approches [environnementales] durables dans les emballages sont souvent un compromis selon leur utilisation. Notre approche est d’utiliser le papier lorsque possible, et le plastique lorsque pratique. »
L’exemple de l’entreprise Prana peut aider à comprendre le cheminement de la décision d’emballage. Dans leur cas, la perte de nourriture aurait un impact plus grand que d’adopter un emballage compostable. Ils ont donc conservé l’emballage recyclable en attendant que les technologies se développent et leur permettent de faire le changement.
Et si l’emballage plastique est l’unique possibilité?
Une nouvelle recherche publiée dans Nature Chemistry par l’Université du Colorado parle d’une découverte révolutionnaire. Une équipe de chercheurs ont trouvé comment recycler le plastique à l’infini! Grâce à un procédé de décomposition chimique, les particules de plastique sont décomposées au niveau moléculaire pour ensuite être reconstruites. Contrairement à la méthode actuelle qui consiste à faire fondre et brûler le plastique pour le mouler, leurs méthodes permettraient de redonner au plastique toutes ses propriétés de base. Il pourrait donc être recyclé à l’infini contrairement à la méthode actuelle qui se limite à deux ou trois fois.
Néanmoins, aucune méthode n’est parfaite. Dans une étude dirigée par le professeur Dick Vethaak (ecotoxicologiste à Vrije Universiteit Amsterdam aux Pays-Bas), publiée plus tôt cette année, des scientifiques ont découvert des particules de micro-plastiques dans le sang de 80% des personnes testées. Bien que l’étude n’ait qu’un très petit échantillon, ce chiffre est alarmant.
Ces présences ont plusieurs impacts négatifs pour l’humain par exemple, une récente recherche démontre qu’elles peuvent s’attacher aux cellules rouges et ainsi limiter leur transport d’oxygène. Ces chiffres font peur et nous prouvent que bien que le recyclage des plastiques soit une bonne solution pour cesser sa production et dépolluer les océans, éliminer complètement le plastique de nos vies serait probablement le mieux.
Optimiser ses expéditions
Il y a plusieurs manières de réduire son impact environnemental dans la catégorie “expédition et retour”. Par exemple, une entreprise internationale pourrait choisir d’installer des entrepôts et des manufactures dans les pays où elle livre beaucoup pour diminuer les transports et ainsi économiser en argent, en temps et en impact sur l’environnement. Pour optimiser ces entrepôts, les données fournies par l’e-Commerce de l’entreprise sont très pratiques. On peut les utiliser pour savoir quels produits sont les plus en demande dans la région et ainsi utiliser les nouvelles installations à leurs pleins potentiels.
Un autre moyen est l’installation d’un système ERP, ces systèmes permettent de centraliser les données dans une application et ainsi de rapidement identifier des problèmes. Par exemple, un produit qui fait souvent l’objet de retours mériterait qu’un drapeau soit levé pour qu’on comprenne la cause. Les retours causent juste autant de pollution que les livraisons. Dans certains cas, les objets retournés ne peuvent pas être revendus ce qui entraîne de grosses pertes. Si on peut éviter les retours en envoyant par exemple des échantillons ou en ajustant des photos sur le web, c’est déjà un gros pas pour l’entreprise.
Finalement, penser la livraison en fonction du lieu de réception est essentiel. Si on livre à un appartement, prioriser une boîte plus petite pour le colis permet d’augmenter l’expédition du premier coup et d’éviter un déplacement inutile du facteur et du client. Comme le produit entrera dans la case postale de l’appartement, le livreur pourra le laisser là et ne devra pas le rapporter au bureau de poste pour que le client vienne le chercher.
Le conseil Laixa
Faites des recherches! Des fois on trouve des bijoux auxquels on ne s’attendait pas! Par exemple, l’entreprise PickPack offre un emballage réutilisable jusqu’à 100 fois! Comment? En repensant les méthodes d’envoi, ils ont conçu un emballage simple à ouvrir et fermer. Une fois reçu, le client peut simplement le vider, le fermer et plier avant de le remettre dans une boîte aux lettres Poste Canada! Aussi simplement que ça, il est ensuite renvoyé au marchand et est prêt à être réutilisé.
C’est un magnifique exemple d’innovation dans le domaine de l’écoconception qui peut réellement faire une différence. Tous les jours de nouveaux produits sont conçus dans cet esprit. Restez donc à l’affût! Pour lire plus sur le e-Commerce durable, consultez nos autres articles Laixa!
Sources :
- Packaging insights, E-commerce packaging ups environmental sustainability game as multi-generational demand grows, (https://www.packaginginsights.com/news/e-commerce-packaging-ups-environmental-sustainability-game-as-multi-generational-demand-grows.html).
- Conseil Canadien du commerce de détail, Réflexions sur les emballages et les matériaux de remplacement, (https://www.commercedetail.org/reflexions-sur-les-emballages-et-les-materiaux-de-remplacement/)
- O’Grady, Carolyn. MAPAQ, Les emballages durables, (https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Regions/monteregie/articles/transformation/Pages/Les-emballages-durables.aspx).
- Simpkins, Kelsey. University of Colorado Boulder, Plastics of the future will live many past lives, thanks to chemical recycling, (https://www.colorado.edu/today/2022/09/26/plastics-future-will-live-many-past-lives-thanks-chemical-recycling).
- Quilty, Fran. Retail touchPoints, Clean Data, Clean Planet: How Online Retailers can use Data Analytics to Reduce Their Carbon Footprint, (https://www.retailtouchpoints.com/topics/sustainability/clean-data-clean-planet-how-online-retailers-can-use-data-analytics-to-reduce-their-carbon-footprint).
- Poste Canada, Maitriser la vente en ligne: Guide pratique sur l’emballage, (https://www.canadapost-postescanada.ca/scp/doc/fr/soutien/preparant/guide-emballage.pdf).
- Cartier, Emballage primaire, secondaire et tertiaire : Sachez faire la différence, (https://www.emballagecartier.com/fr/article/emballage-primaire-secondaire-et-tertiaire-sachez-faire-la-difference/).
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